Stratégie climatique

La stratégie d’Elkem est de développer des processus de production plus durables et de réduire l’empreinte carbone du groupe grâce à l’utilisation de sources renouvelables, à la récupération d’énergie et à la réduction des déchets. En outre, la stratégie d’Elkem consiste à développer des produits et des services spécialisés qui peuvent être des catalyseurs clés de la transition écologique, tels que l’électrification des transports, la réduction de la consommation d’énergie, l’augmentation de la production et de la disponibilité des énergies renouvelables, l’augmentation du stockage de l’énergie et le remplacement des matériaux à base de pétrole.

L’adaptation aux changements climatiques et la transition vers des solutions plus durables auront une incidence sur nos conditions commerciales et financières à l’avenir. Pour atténuer ces risques, Elkem s’est engagée à atteindre des objectifs ambitieux et à s’améliorer continuellement, afin de réduire les émissions à zéro émission nette d’ici 2050.

Ambitions et objectifs

L’ambition d’Elkem est de réduire à la fois les émissions absolues de l’entreprise et l’empreinte des produits, en augmentant l’utilisation de sources de carbone renouvelables et en développant des processus de production innovants. L’entreprise souscrit à l’intention de l’accord de Paris de limiter le réchauffement climatique bien en dessous de 2 degrés.

Cibles:

Réduire nos émissions absolues de scope 1 (direct) et de scope 2 (indirect) de 28 % d’ici 2031.
Réduire l’empreinte carbone du produit de 39 % d’ici 2031.
L’objectif à long terme est d’atteindre la carboneutralité d’ici 2050.
Accroître notre part de marché dans la transition verte à l’horizon 2030
Favoriser des économies plus circulaires.

Les émissions directes et indirectes d’Elkem (scopes 1 et 2) s’élèvent aujourd’hui à 3,3 millions de tonnes (mt) d’équivalents CO₂ fossiles, qui seront réduites de 28 % à 2,4 mt d’ici 2031. La majorité des émissions directes d’Elkem proviennent de ses fonderies en Europe, en particulier en Norvège et en Islande. La majorité des émissions indirectes de l’entreprise proviennent de la Chine et de l’utilisation de combustibles fossiles dans le mix électrique.

Elkem mène un certain nombre d’activités pour réduire son empreinte CO₂. Ces activités sont principalement regroupées en trois grands domaines :

Les émissions de nos six usines norvégiennes représentent un peu plus de 50 % des émissions directes totales de CO₂ de l’entreprise, et proviennent principalement de nos fours de fusion. Notre objectif est qu’au moins 40 % des émissions directes de CO₂ des fonderies norvégiennes proviennent de sources renouvelables et donc neutres en CO₂ d’ici 2030. Les agents réducteurs renouvelables à base de biocarbone font partie du cycle naturel du carbone. L’utilisation accrue du biocarbone en Norvège aura donc un effet substantiel sur la réduction des émissions totales de CO₂ fossile du groupe et sur la promotion du développement technologique sur le biocarbone.

Le biocarbone doit être utilisé de manière durable, tant sur le plan financier, environnemental et social. L’usine d’Elkem Paraguay, qui a été construite de A à Z pour l’utilisation du biocarbone, a déjà démontré que le processus de production peut utiliser 100 % de biocarbone.

Afin de remplacer le charbon fossile par des sources biogéniques renouvelables, telles que le charbon de bois et les copeaux de bois, les sources renouvelables doivent être produites de manière durable et économe en ressources. Elkem a mis au point une nouvelle technologie révolutionnaire économe en ressources pour la production de biocarbone et construira une usine pilote au Canada. Nous veillerons à l’utilisation de la meilleure technologie disponible et à ce que la production soit certifiée environnementalement et socialement ainsi qu’économiquement durable. De plus, nous continuons d’améliorer nos rapports sur les émissions tout au long de la chaîne de valeur et de définir et de mettre en œuvre des mesures pour soutenir notre objectif de réduction. L’objectif d’Elkem est d’atteindre une production de métaux neutre en carbone d’ici 2050.

Gouvernance et responsabilités

Elkem a reçu un score A- du CDP, se classant parmi les principales entreprises mondiales en matière de transparence et d’action climatique

Le conseil d’administration d’Elkem est responsable en dernier ressort des questions liées au climat, ce qui fait partie intégrante de la stratégie commerciale. Le conseil d’administration participe activement à la stratégie climatique d’Elkem, à la définition d’objectifs et aux mesures visant à réduire l’empreinte CO₂ du groupe. Le conseil d’administration assure le suivi et l’examen de la stratégie climatique sur une base annuelle dans le cadre du processus stratégique du groupe. L’évaluation des risques climatiques est basée sur les modifications possibles de la réglementation, des préférences du client, de la technologie de production, des réglementations physiques et du marché.

Le directeur financier est le poste de direction le plus élevé en matière de questions climatiques. Le directeur financier est responsable de la gestion du comité de pilotage ESG. Il s’agit de l’organe social responsable des questions liées au climat et composé de membres de la direction de l’entreprise. Le comité directeur ESG rend compte au PDG, qui est le propriétaire officiel de la politique et des procédures d’Elkem pour les sujets liés au climat.

Stratégie et gestion des risques

Elkem a identifié de manière proactive les risques et les opportunités liés au changement climatique qui ont le plus d’impact sur nos activités. Les enjeux liés au climat représentent des facteurs de risque importants pour l’entreprise, ainsi que des occasions d’affaires attrayantes, car nos produits peuvent être des facteurs clés de réduction des émissions de GES grâce à l’énergie renouvelable, au stockage de l’énergie, à l’électrification des transports, etc. Les questions climatiques font donc partie intégrante de la stratégie commerciale d’Elkem. Elkem vise à limiter l’augmentation de la température mondiale à long terme bien en dessous de 2 °C, conformément à l’accord de Paris. Pour atteindre cet objectif, Elkem appliquera la feuille de route climat qui détaille cet engagement.

La mission est de fournir des solutions matérielles avancées façonnant un avenir meilleur et plus durable. Elkem a une stratégie d’entreprise claire visant à renforcer nos positions concurrentielles par la spécialisation et la croissance. Pour mettre en œuvre la feuille de route, Elkem se concentrera sur trois leviers clés : la réduction des émissions de CO₂ fossile, l’approvisionnement en faveur de la transition verte et la mise en place d’économies plus circulaires.

Pour plus d’informations sur notre travail stratégique et l’analyse de scénarios, veuillez consulter le rapport TCFD.

En 2021, Elkem a commencé à mettre en œuvre les recommandations du cadre de risque climatique du TCFD et a lancé le premier rapport conformément aux recommandations de divulgation du TCFD.

Le processus d’identification, d’évaluation et de gestion des risques et des opportunités liés au climat d’Elkem est intégré à notre processus multidisciplinaire de gestion des risques à l’échelle de l’entreprise. Le processus de gestion des risques climatiques est intégré dans un processus multidisciplinaire de gestion des risques à l’échelle de l’entreprise. Le processus utilisé pour déterminer si l’un de nos risques dans la chaîne de valeur, y compris les opérations directes, en amont et en aval, pourrait avoir un impact financier substantiel est basé sur des facteurs quantifiables qui affecteront le BAIIA, les flux de trésorerie et les capitaux propres d’Elkem. En ce qui concerne les risques liés au climat, les processus de gestion des risques ne se limitent toutefois pas aux risques de fond. Elkem inclut également d’éventuels risques climatiques avec des seuils plus bas. Les risques qui sont aujourd’hui perçus comme ayant un impact financier ou une fréquence limités pourraient augmenter à l’avenir en raison des changements climatiques. Ces risques comprennent notamment les risques physiques aigus et chroniques.

Risques physiques

Les procédés et les installations d’Elkem ne sont pas considérés comme exposés à des risques physiques aigus. Ni l’emplacement des installations, ni les processus de production ne sont sensibles aux inondations aiguës, à la sécheresse, au stress thermique ou au vent.

L’eau est importante pour la production de silicones et pour l’alimentation électrique des fonderies de l’entreprise, ainsi que pour le refroidissement. C’est pourquoi l’impact éventuel sur le climat est évalué dans le cadre de nos processus de planification stratégique.

Comme la progression du changement climatique est continue, les risques aigus pourraient être plus pertinents pour nous à l’avenir. Les actifs physiques ou les infrastructures d’Elkem pourraient être détruits ou perturbés, entraînant une perte de fonctionnalité, une baisse des services qu’ils fournissent ou une augmentation du coût de ces services.

Risque transitoire

Les risques climatiques transitoires sont principalement définis comme des risques stratégiques et opérationnels. Les risques stratégiques sont principalement liés à des facteurs susceptibles d’avoir un impact sur les activités d’Elkem, aux technologies disponibles pour réduire les émissions, aux changements de réglementation des autorités et aux changements dans les préférences des consommateurs. Nos risques opérationnels directs sont liés aux risques d’émissions majeures ou d’autres incidents ayant un impact négatif sur l’environnement, qui sont intégrés dans un processus multidisciplinaire de gestion des risques à l’échelle de l’entreprise.

Quelques exemples de risques transitoires pour Elkem :

Risques réglementaires : Le pacte vert pour l’Europe et la taxonomie, le cadre pour les matières premières durables, les exigences régionales et nationales en matière d’émissions, la tarification du carbone, les exigences environnementales dans les achats, les taxes aux frontières et l’escalade des guerres commerciales.

Risques techniques : Remplacer le charbon fossile par des sources biosourcées renouvelables, la gestion des déchets et de l’eau, la numérisation, le positionnement dans des segments stratégiques tels que la production de batteries, l’électrification du transport maritime et du transport longue distance, les efforts d’économie circulaire, les nouvelles technologies de saut en avant.

Risques de marché : Accès restreint aux matières premières (sources biosourcées), énergie renouvelable abordable, demande des clients/consommateurs pour une empreinte CO₂ réduite et une analyse du cycle de vie, demande accrue de matériaux recyclés, gestion des déchets, adaptation du modèle commercial aux nouveaux marchés/segments en croissance.

Risques de réputation : transparence et divulgation sur les questions ESG, consommateurs soucieux de l’environnement exigent une empreinte réduite, l’industrie de transformation est perçue/non considérée comme faisant partie du virage vert/des entreprises futures.

Trois des principaux facteurs de réduction des émissions futures de CO₂ dans la chaîne de valeur d’Elkem sont une disponibilité accrue du biocarbone, une demande accrue de produits verts (en particulier les batteries) et le coût des émissions de_CO₂ .

Le tableau ci-dessous présente une évaluation simple des conséquences des menaces et des opportunités identifiées. Pour une analyse plus complète des risques et des opportunités, veuillez consulter le rapport du TCFD.


EXPOSITION: Risque/opportunité liés au climat	VULNÉRABILITÉ: Forces/faiblesses actuelles	CONSÉQUENCE: Risque/opportunité liés à l’entreprise
PRIX DU CARBONE	Incertitude autour de la tarification des quotas, de la distribution des quotas gratuits et des systèmes de compensation, principalement en Europe. Cependant, cela doit être mis en balance avec le risque de fuite de carbone sur le marché mondial. Pas d’accord mondial pour le « pollueur-payeur » / juste des taxes carbone régionales.	Des coûts élevés avec des prix élevés du CO₂ , si la production n’est pas modifiée. Le fait d’avoir une stratégie d’introduction progressive du biocharbon réduit le risque de prix élevés du carbone.
UTILISATION DE SOURCES BIOSOURCÉES	Manque d’accès prévisible en Norvège. Concurrence pour les matières premières. Accès et documentation pour les matières premières durables (opinion publique). Concentrer les efforts d’innovation et de recherche sur le biocarbone de première qualité. Défis technologiques liés à l’introduction d’un pourcentage accru de biocarbone. Démonstration de la haute qualité du produit par l’introduction de sources biosourcées / la réduction des sources fossiles.	La possibilité d’une production sans émissions, et peut-être négative en carbone, améliore la compétitivité. Une forte demande peut générer des pressions sur le marché et un prix élevé pour le charbon de bois / la biomasse. L’utilisation de matières premières de mauvaise qualité et la flexibilité dans les types de matières premières sont possibles. Utilisation de critères de durabilité transparents pour la biomasse.
DEMANDE DE PRODUITS VERTS	Production d’énergie renouvelable. Utilisation de sources renouvelables biosourcées. Faibles émissions de_CO₂ par rapport aux concurrents. Produire des produits utilisés dans des solutions à zéro émission (batteries, VE, cellules solaires, éoliennes) et devenir privilégiés en partie en raison des faibles émissions dans la chaîne de valeur.	Bonne position sur le marché. L’évolution de la demande, des besoins et des préférences des clients. Besoin de documentation de l’empreinte GES des produits (ACV et EPD).

Modèle inspiré du rapport 06/2018 Comment allons-nous faire face au risque climatique ? Par la Fondation norvégienne pour le climat (Norsk klimastiftelse) (p. 27.)